Cette maison est destinée à profiter des dunes et de la mer, tout en se protégeant des vents forts des côtes de la Manche.
Le cahier des charges exprimait un choix fort en demandant que la moitié de la maison soit extérieure, mais abrité du vent. La construction est conçue comme une enveloppe unique de bois noir, percée différemment selon l’orientation de ses façades (vue vers la mer, prise de soleil, accès,...).
Derrière cette enveloppe apparemment classique, il y a bien une habitation, mais celle-ci a la particularité d’avoir la moitié de sa surface extérieure, non chauffée ni couverte, alors que l’autre moitié est intérieure et chauffée.
Cette moitié extérieure est elle-même décomposée en deux parties, l’une est un jardin luxuriant et exotique, l’autre une terrasse en bois.
Ces espaces, loin d’être conçus comme des espaces d’agréments, sont bien des pièces de la maison à part entière : on est sous le ciel mais dans la maison, les usages s’y déplacent, on y cuisine, on y dort, on y mange…
Même si c’est une maison qui délimite son territoire, elle fait entrer la nature dans son enceinte.
Les usages domestiques sortent de la maison vers la nature, de manière à rendre floue la limite entre dedans et dehors, à l’instar de la maison traditionnelle japonaise…
La maison n’a plus de limite claire, et n’est ni petite ni grande puisqu’on y est toujours un peu dehors.
images © arba- & Jeremie Leon
26 octobre 2024